«L’avenir est dans le lien, dans le respect de chacun, entre politique, syndicat et mouvement social et associatif»

Face au capitalisme destructeur et à la crise démocratique, Fabien Roussel plaide pour une coopération entre syndicats et partis politiques, sans subordination ni cloisonnement, qui invente des passerelles durables, respectueuses de l’indépendance de chacun. L’enjeu est de construire un rassemblement fondé sur une conscience de classe déjouant les tentatives de division permettant de régénérer la démocratie sociale à partir des citoyens, des territoires et du monde du travail. Ceci dans l’objectif de contraindre les entreprises à prioriser l’intérêt des travailleurs et de la nation.

Des démarches complémentaires, des principes à respecter

Comment repenser l’articulation du rôle des partis et des syndicats dans la construction d’une alternative au capitalisme ? Selon Alain Obadia, il faut comprendre et respecter le rôle de chacun, afin d’envisager les relations syndicats/partis en termes de complémentarité. Les syndicats doivent obtenir des pouvoirs accrus au sein des entreprises, et les partis doivent s’engager en faveur du développement d’une véritable démocratie sociale.

Les rapports syndicats-partis politiques : du «dialogue constructif» à la nouvelle démocratie sociale

Selon Jean-Christophe Le Duigou, le syndicalisme ne doit pas s’affirmer, en lui-même, comme un contre-pouvoir, mais agir pour que les salariés s’emparent des pouvoirs dans le champ social et économique. Il revient dans cet article sur les enjeux du renouvellement du syndicalisme et aborde les liens à tisser avec les partis politiques ainsi que la future démocratie sociale à imaginer. 

Politiser l’entreprise : l’éternel enjeu de classe

Comment (re)politiser l’entreprise ? Dans cet article, Aymeric Seassau rappelle que le lieu de travail est un lieu décisif de pouvoir, de politisation et de lutte des classes. Selon lui, il faut mettre fin à l’abandon de l’entreprise par la gauche et prendre résolument le parti  du travail, afin d’engager la révolution des rapports de production.

Syndicalisme et politique en Allemagne

Le syndicalisme allemand s’est fondé après la Seconde Guerre mondiale sur les principes du syndicat unitaire, l’autonomie et la cogestion qui est au cœur du système de relations professionnelles. Selon Heinz Bierbaum, les syndicats n’en sont pas pour autant apolitiques. Au contraire, les liens avec les partis existent en particulier avec la social-démocratie, ce qui peut nuire à leur combativité. Alors que les dernières élections ont profondément modifié les équilibres politiques, l’auteur plaide pour des syndicats réellement autonomes et offensifs face à la régression sociale et à la militarisation croissante, pour transformer l’industrie et défendre les services publics.

Pour une appropriation politique du «travail vivant»: l’exemple de Renault

Depuis 40 ans, les mutations du capitalisme dans l’entreprise ont désorganisé les collectifs de travail, affaibli le syndicalisme et éloigné les partis politiques, notamment de gauche, du monde ouvrier. Dans cet article, Fabien Gâche explique comment au sein de Renault, l’ingénierie managériale a instauré une domination idéologique du marché et de la concurrence, isolant les salariés et réduisant leur pouvoir d’action. Face à cette dépolitisation, l’auteur appelle à reconstruire des liens entre syndicalisme et politique pour réinvestir le travail comme espace démocratique.

Quelle jonction entre les luttes syndicales et politiques? Le cas des MBF Aluminium à Saint-Claude (Jura) 

Que faire pour lutter efficacement contre la désindustrialisation et pour sauver les centaines de milliers d’emplois menacés en France ? L’économiste Evelyne Ternant, candidate NFP dans le Jura aux dernières élections législatives de 2024, a suivi de près la lutte des salariés de la fonderie MBF contre la fermeture de leur usine de Saint-Claude (actée en 2021). Elle dresse le bilan de cette forte mobilisation, organisée par les syndicats et appuyée par certains partis politiques.

Quel engagement pour la ligne ferroviaire Paris–Orléans–Limoges–Toulouse?

Jean-Claude Sandrier, ancien député et président de l’association “Urgence Ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse”, revient sur la mobilisation citoyenne autour de la défense de cet axe ferroviaire central pour l’irrigation des territoires. Il explique comment l’association qu’il préside a su fédérer une grande diversité de personnes et d’acteurs associatifs, syndicaux et politiques.

Quels rapports syndicats/partis construire pour défendre une agriculture familiale et émancipatrice?

Agriculteur, vice-président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (MODEF) et militant au Parti communiste français (PCF), Olivier Morin revient sur les enjeux des rapports syndicats/partis dans le monde agricole ainsi que sur les initiatives communes passées et à imaginer.

Renouvellement des concessions hydroélectriques : entre mobilisation syndicale, alliances politiques et accompagnement libéral

Le renouvellement des concessions hydroélectriques en France est devenu un enjeu majeur mêlant économie, écologie et politique. Alors que l’Union européenne pousse la France à ouvrir ce secteur à la concurrence, syndicats et partis politiques, principalement à gauche, se mobilisent pour défendre une gestion publique. Dans ce contexte et comme l’explique Dominique Pani dans cet article, une alliance politico-syndicale s’est formée pour défendre une vision cohérente du service public dans la transition énergétique.