capitalisme vert

Le mythe de la consommation responsable: une histoire d’enfants gâtés?

Tout changer pour que rien ne change. Ainsi en va-t-il du capitalisme verdâtre que certains s’évertuent à garantir plus « responsable ». Arrimées à un impératif de croissance économique, les pratiques de consommation éco-responsables comme facteur central de la transition écologique reposent sur la production et la diffusion d’une morale consumériste réformée. Fanny Parise montre qu’il s’agit d’une illusion éludant les enjeux politiques et environnementaux de la production et de la distribution des marchandises.

Révolution écologique et changement de civilisation

La révolution écologique nécessaire pour assurer l’avenir de l’humanité constitue un véritable changement de civilisation. Elle est globale car elle interagit avec nos visions du monde et de l’avenir. Elle est transversale car elle touche à toutes les dimensions de la vie en société. Elle participe d’une révolution anthropologique en cours. Cela permet de comprendre l’existence et l’importance des multiples débats et controverses dont elle est l’objet autour des rapports entre l’écologique et le social, la place de la démocratie ou encore la nécessité d’opérer des avancées majeures dans la voie d’un développement humain post-capitaliste.

L’impasse du capitalisme vert, la gauche et l’opportunité écosocialiste

Après un demi-siècle d’avertissements et de tergiversations, la mutation nécessaire au sauvetage du climat a pris beaucoup de retard et exige ce dont le capitalisme est incapable : une réduction drastique de notre consommation énergétique couplée à une baisse de la production et des transports. La gauche porte la responsabilité d’affronter ces défis stratégiques lourds de conséquences pour les travailleur.e.s surtout dans les secteurs à l’empreinte carbone insoutenable. Pour Daniel Tanuro, la contre-offensive démocratique écosocialiste et féministe qui travaille la société en profondeur ouvre une perspective d’avenir.

Changer de trajectoire

Crises sociale, économique, financière, politique, écologique, culturelle et idéologique, toutes les dimensions de la crise systémique dans laquelle nous sommes plongés ont été exacerbées dans cette période particulière. Dans un tel moment, et dans un champ social et politique dominé par l’incertitude, l’intervention de la pensée critique est cruciale. La réflexion et la créativité propositionnelles et stratégiques sont indispensables.