La bataille des mots
Cet espace se propose de réfléchir au sens des mots afin d’éclairer les débats et de savoir de quoi l’on parle. Il s’agit de s’intéresser plus particulièrement aux mots ou expressions dont la signification a été détournée, ceux qui comportent de forts enjeux politiques ou encore ceux qui nécessitent d’expliciter les conceptions, les partis-pris et les contextes intellectuels sous-jacents.
En France depuis les années 1980, les services publics sont brutalement attaqués par les politiques…
À l’heure où la lutte contre le changement climatique et pour la préservation des conditions permettant la vie sur terre s’intensifie, la définition du mot écocide est au cœur d’enjeux juridiques et politiques. Luc Foulquier revient sur la manière dont la Convention citoyenne s’est emparée du sujet en pointant les limites de l’exercice. Plus largement, il nous alerte sur l’importance de clarifier la terminologie pour ne pas banaliser ce crime organisé reposant sur une volonté délibérée, intentionnelle de nuire à la nature et aux hommes qui l’habitent. L’écocide est donc bien plus qu’une question environnementale. Il touche aux rapports sociaux, aux systèmes politiques et économiques et aux acteurs qui les incarnent. Il nous faut travailler sur les causes de ces crimes et leurs auteurs, tout autant que sur leurs conséquences.
Assimiler le jacobinisme à une centralisation « coupable et inefficace » est devenu un lieu commun du débat politique français. Il est d’usage de l’opposer à une « bonne et vertueuse » décentralisation girondine. Or, le fond réel de l’affrontement de ces deux courants de républicanisme révolutionnaire s’est principalement construit autour de l’acceptation ou du refus du poids du mouvement populaire parisien dans la vie politique nationale, et non autour de l’acceptation ou du refus de Paris comme lieu unique de la fabrique de la loi commune de la République, nous rappelle Côme Simien. Il souligne que le jacobinisme est une structure de socialibilité politique d’une ampleur inédite pour l’époque.
Assimiler le jacobinisme à une centralisation « coupable et inefficace » est devenu un lieu commun du débat politique français. Il est d’usage de l’opposer à une « bonne et vertueuse » décentralisation girondine. Or, le fond réel de l’affrontement de ces deux courants de républicanisme révolutionnaire s’est principalement construit autour de l’acceptation ou du refus du poids du mouvement populaire parisien dans la vie politique nationale, et non autour de l’acceptation ou du refus de Paris comme lieu unique de la fabrique de la loi commune de la République, nous rappelle Côme Simien. Il souligne que le jacobinisme est une structure de socialibilité politique d’une ampleur inédite pour l’époque.
Concept politique recouvrant des réalités idéologiques diverses, l’extractivisme interroge les formes et moyens d’exploitation des ressources naturelles. Corrélée à l’industrialisation, multipliée par trois depuis 1970, notre consommation de matières résultant de l’extraction s’accélère aggravant l’empreinte carbone, les disparités entre les pays et au sein d’un même territoire. Fabrice Flipo revient sur les inégalités d’un système d’exploitation qu’il est urgent de changer.
Dominique Bourg revient, dans l’émission les «Chemins de la philosophie» de France Culture (58 min), sur la pertinence de parler encore de «transition» face à l’urgence climatique à laquelle nous devons faire face.
«Le paradoxe de la notion de sobriété énergétique», une chronique d’Anaïs Kien (Le journal de l’histoire, France Culture, 2 février 2020, 3 min).
Au XVIIIe siècle, démocratie et représentation étaient considérées comme inconciliables. Avec l’avènement du suffrage universel, une synthèse de ces deux notions sera réalisée par la théorisation de la notion de « démocratie représentative ». Silo a sélectionné deux vidéos revenant sur cette histoire du mot démocratie.
La notion de vieillissement de la population? Une représentation négative de l’allongement de la vie
Répondant à des préoccupations natalistes, Alfred Sauvy construit la notion de « vieillissement de la population » à la fin des années 1920 pour frapper les esprits. Popularisée dans les années 1940, elle alimentera une conception dramatisée des évolutions démographiques. Christophe Capuano revient sur l’histoire de cette expression et explicite, tout en les déconstruisant, les représentations négatives, erreurs et confusions qu’elle charrie.