Les révolutions d’hier et d’aujourd’hui

La commémoration de la révolution russe de 1917 est tout sauf une célébration. Par rapport au cinquantième anniversaire de 1967, les différences sont saisissantes : jadis la révolution dans le sillage d’octobre 1917 paraissait un horizon possible et même souhaitable ; désormais pour beaucoup revenir sur la prise du palais d’hiver est une manière d’exorciser la révolution en général voire d’en faire un précurseur du totalitarisme.

Évolution du mot «Révolution»

Extrait du livre d’Alain Rey, «”Révolution”, Histoire d’un mot » et vidéo du réseau Canopé définissant le mot révolution.

Le jeune Marx: le retour aux sources

Tout en adoptant les codes du cinéma d’aujourd’hui, Raoul Peck parvient à rendre son tranchant révolutionnaire à la doctrine de Marx dirigée contre l’ordre du monde et nous propose une plongée sans concession au cœur de la lutte des classes dont l’actualité est l’ultime message du film.

L’«hégémonie», au cœur d’une pensée et d’une pratique révolutionnaires

Avec “Antonio Gramsci, Une pensée révolutionnaire”, le philosophe Jacques Ducol livre une introduction pédagogique et stimulante aux concepts et combats du théoricien communiste italien.

La révolution doit-elle être réinventée?

Les émeutes sont croissantes en ce début de XXIe siècle et connaissent une forme d’invisibilité jusqu’en 2011, année du printemps arabe, des Indignés et des occupations. Alors qu’en 2011, le mot « révolution » est convoqué partout, Alain Bertho interroge la question de savoir si ces soulèvements populaires peuvent être qualifiés ainsi. Leur absence de visée stratégique et l’impensé de leur traduction politique rompent avec la conception moderne de la révolution. Repenser l’État et sa nécessaire soumission à une puissance populaire est un moyen d’offrir une figure contemporaine de la révolution et de sortir du présentisme qui a caractérisé ces soulèvements.

Révolution, vous avez dit révolution?

Dans son ouvrage de candidat Révolution, Emmanuel Macron annonce vouloir mettre un coup de pied dans la fourmilière des conservatismes en tous genres et propose de révolutionner la société pour répondre aux grands bouleversements en cours. Mais de quelle révolution parle-t-il ? Si elle épouse le rejet de la politique telle qu’elle s’exerce aujourd’hui, elle semble plutôt relever de l’adaptation au capitalisme mondialisé, posant ainsi la question du détournement du sens que les Français accordent majoritairement au mot révolution.

Le commun au cœur d’une vision renouvelée de la révolution

La démarche du commun peut être riche de potentialités transformatrices pour répondre aux défis majeurs de notre temps. Pertinente sur de multiples terrains d’initiative, de mobilisation et de créativité, elle renforce dans et par l’action concrète une vision plus large de la révolution comme processus. Elle est avant tout fondée sur un « agir commun » renouvelant l’intervention démocratique.

Où est la révolution?

Liées par l’idéologie, puis déliées par les peuples, la Russie et Cuba se retrouvent en ce mois de commémoration. Cent-ans se sont écoulés depuis la révolution bolchévique, et 50 depuis la mort de Che Guevara. Ces évènements semblent loin de nous, non pas dans le temps, mais dans leur conception du possible. L’ère des révolutions est passée, mais elle n’appartient pas à la mythologie pour autant.

La sécurité sociale: un projet révolutionnaire

Approche globale des risques sociaux, universalité, choix de la répartition, gestion par les intéressés eux-mêmes, les principes qui sous-tendent la création de la sécurité sociale constituent une véritable révolution. Cette réforme d’ampleur a permis de transformer le quotidien du plus grand nombre en libérant les travailleurs de la hantise du lendemain. Au lieu de le détricoter, ce modèle émancipateur devrait inspirer l’avenir. Ses principes fondateurs sont plus que jamais pertinents pour faire face aux défis de la Sécurité sociale du XXIe siècle.

Quelques jours de novembre 1917 dans l’Humanité et Le Petit Parisien

Dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917, les bolcheviks se sont emparés des principaux centres de décision de la capitale russe, Petrograd (anciennement Saint-Pétersbourg). Cette prise du pouvoir est nommée «Révolution d’Octobre» car elle s’est déroulée dans la nuit du 25 au 26 octobre selon le calendrier julien en vigueur en Russie jusqu’en 1918, date de l’adoption du calendrier grégorien.