
Le mot « crise » est omniprésent dans le discours des politiques, ainsi que dans les média et chez les commentateurs politiques. Mais quel est son origine ? Comment est-il devenu un mot « trop gros », c’est-à-dire un mot « fourre-tout » dans lequel chacun met ce qu’il a envie d’entendre, un mot qui devient le symptôme d’une pensée accélérée, ne prenant plus le temps de l’analyse ?

La dernière campagne présidentielle aura été ponctuée par l’emploi à tout-va de l’expression « le système », par nombre de candidats. Que recouvre cette expression ? Il semble qu’il y ait un intérêt partagé à conserver un flou autour de cette expression, à la laisser être interprétée par chacun selon ses affinités politiques.

Frédéric Lordon a réussi la prouesse de raconter le déroulement de la crise dans une pièce en quatre actes et en alexandrins. Drôle et engagé, D’un retournement l’autre. Comédie sérieuse sur la crise financière dénonce les travers de la financiarisation du monde comme la collusion entre pouvoir politique et monde de la finance. Cette pièce cherche à faire évoluer les esprits en montrant la crise et en la faisant entendre.

Restituer une dimension œuvrière aux relations humaines implique de penser la vie des individus et le vivre-ensemble comme des œuvres d’art. Pour Roland Gori, la fonction sociale de l’art est primordiale. Elle peut nous sauver de l’utilitarisme moral qui prédomine aujourd’hui avec la financiarisation de l’ensemble des activités humaines. La crise de 2007/2008 a été un révélateur de l’imposture de ce système des valeurs.