Que l’on se place sous l’angle des financements ou de la qualité des prestations, le système de prise en charge des personnes âgées et dépendantes est en crise. Michel Limousin nous présente les principaux axes d’une réforme de fond permettant à chacun d’accéder, dans des conditions satisfaisantes, à un service public de qualité sur l’ensemble du territoire.
Avec l’accroissement de l’espérance de vie, la dépendance tant physique que cognitive risque de toucher toujours plus de monde et nécessiter toujours plus de personnes pour prendre soin de ceux qui en sont atteints. Après avoir explicité les différents types de handicaps qu’elle entraîne, Matthieu Trubert interroge le rôle que le numérique pourrait jouer dans la réponse aux besoins des personnes en perte d’autonomie.
La maladie d’Alzheimer bouleverse le malade, dans toutes les dimensions de sa vie, affective, cognitive et sociale. En retour, elle représente une souffrance pour ses proches. Dans cette épreuve, les conjoints-aidants jouent, souvent jusqu’à épuisement, un rôle crucial dans le dispositif de soins et d’accompagnement. S’appuyant sur ses recherches, Rosa Caron interroge ici la complexité et la transformation du lien qui l’unit au malade.
Face aux difficultés rencontrées par les aidants familiaux, il est primordial de développer des dispositifs de soutien et d’accompagnement. Dans cette démarche, les entreprises pourraient jouer un rôle particulièrement important en acceptant de négocier des accords visant à proposer un mieux à l’existant. Après avoir rappelé les limites des possibilités actuelles prévues par le Code du travail, Matthieu Trubert esquisse les contours de ce que pourrait être une conception large et protectrice du « proche accompagnant » en adéquation avec les besoins de nos sociétés.
Système de retraite par répartition ou par capitalisation, cotisations définies ou prestations définies, points ou annuités, Sylvie Durand revient sur les différents choix possibles en matière de système de retraites, sur les objectifs qu’ils poursuivent et sur leurs effets respectifs. Ces éclaircissements permettent de comprendre pourquoi, depuis plus de deux décennies, la situation des retraités se dégrade et en quoi la réforme voulue par Macron l’aggraverait encore.
S’il s’agit bien d’un régime de retraite par répartition, le système des comptes notionnels suédois fonctionne à « cotisations définies » et non plus à « prestations définies ». La différence est de taille puisque cela signifie que, le taux des cotisations sur salaire étant fixé une fois pour toutes, les droits à retraite peuvent être automatiquement et uniformément réduits pour rétablir l’équilibre financier du régime. Sylvie Durand nous explique le fonctionnement de ce système plébiscité par le Medef et les gouvernements européens et nous alerte sur les conséquences régressives qu’il a entrainées en Suède.