Actualités du débat
Révolutionner la société: coups de projecteur
En cherchant à rompre avec l’organisation et l’imaginaire capitalistes, le Bien Vivre constitue une alternative à la crise civilisationnelle que nous vivons et peut être un vecteur pour révolutionner la société. Objet d’interprétations diverses, il peut s’adapter à des contextes variés et proposer ainsi différents chemins d’émancipation.
Imprégnant nos façons de vivre et de penser, le numérique est porteur de nombreux espoirs pour renouveler les formes de participation politique. Anaïs Theviot revient sur les travaux de chercheurs spécialisés afin de rendre compte des différents arguments avancés pour questionner cette supposée « révolution numérique » de la participation politique.
Le pouvoir du capital, c’est d’abord et essentiellement le pouvoir de décider de l’utilisation de l’argent. Dans le système capitaliste, le taux de profit constitue le critère principal pour effectuer ce choix. Si l’on veut faire émerger une nouvelle logique économique, la prise du pouvoir sur l’argent par les citoyens et les travailleurs est une tâche révolutionnaire cruciale.
Alors qu’il génère des gains de productivité considérables, le numérique est prioritairement utilisé par le Capital pour abaisser le « coût du travail ». À rebours, des jeunes et moins jeunes en font un usage coopératif, horizontal, solidaire et créatif. Ces usages préfigurent une possible République des communs comme la construction d’une société de libres producteurs associés.
Les alternatives citoyennes sont guidées par le même principe : la réappropriation des enjeux collectifs et globaux par les citoyens eux-mêmes. Si elles ne peuvent être la seule réponse aux enjeux de notre époque, elles permettent de multiplier les pouvoirs et capacités d’agir. En refusant de se résigner et en développant de nouvelles formes d’expériences démocratiques, elles renversent la logique d’impuissance et portent en elles les germes d’un changement profond de notre société. Stimulant !
Centenaire de la Révolution Russe
Vous trouverez une chronologie de l’année 1917 suivie de quelques références audios, vidéos et bibliographiques pour aller plus loin ainsi qu’une chronologie de 1918 à 1991.
Ce centenaire de la révolution russe est l’occasion de contribuer au nécessaire inventaire collectif d’octobre 1917 et de ses suites. Il nous invite à tirer les leçons de cette expérience humaine et à mobiliser les avancées de la science historique pour ne plus appréhender cet objet sous un angle seulement idéologique.
Journée d’étude internationale sur le centenaire de la révolution ruse et l’année 1917 organisée par la Fondation Gabriel Péri, le 31 mars 2017.
Il revient sur l’enjeu de l’évocation de 1917 et la manière dont cette révolution a été commémorée au XXe siècle. En 2017, cette évocation est loin d’avoir perdu sa dimension idéologique et politique. La lecture de cet événement reste conditionnée par le fait de considérer ou non comme souhaitables ou possibles des processus révolutionnaires.
Expériences révolutionnaires et influences réciproques
La première révolution anglaise, appelée « English civil war »par les historiens britanniques, ou encore « Grande rébellion », dure de 1642 à 1651 avec, le 30 janvier 1649, l’exécution du roi Charles 1er Stuart, 144 ans avant que les Français ne fassent subir le même sort à Louis XVI.
Pratique et théorie sont indissociables chez Marx. Jean-Numa Ducange et Mohammed Fayçal Touati cherchent, dans leur ouvrage Marx, l’histoire, les révolutions (éd. La ville qui brule, 2010, 128 p.), à mettre en évidence cette articulation essentielle entre savoir historique, développements philosophiques et volonté de faire l’histoire. Avec leur éditeur La ville qui brule, ils ont autorisé Silo à en publier des extraits.
La révolution russe va susciter de nombreuses analogies avec la Révolution française. Octobre 17 sera pensé en lien avec cette dernière qui prendra une place fondamentale dans l’expérience révolutionnaire russe. De son côté, l’ombre de la révolution russe planera sur les évocations de 1789 et 1793 pendant une grande partie du XXe siècle.
Colloque organisé à l’Université de Rouen (7-8 novembre 2017). À l’automne 1793, la Convention nationale décrète que le gouvernement de la République sera « révolutionnaire jusqu’à la paix », l’adjectif étant alors conçu comme synonyme d’« extraordinaire ». Les premiers signes annonciateurs de ce temps d’exception politique sont toutefois antérieurs et, par ailleurs, les Conventionnels n’inventent pas ex nihilo ce gouvernement extraordinaire.
Transition idéalisée du pouvoir politique et du mandat du ciel, révolution de palais, coups d’État, premier empereur d’une dynastie, révolution française, accomplissement d’un renouveau, révolutions républicaine, prolétarienne ou encore socialiste, le terme Ge ming, – équivalent de révolution en langue française – renvoie au renversement des systèmes existants. Par l’évocation de ces différents usages, c’est un peu de l’histoire de la Chine dont Zhou Sicheng nous donne un aperçu.
L’Allemagne, son peuple et les gouvernements qui s’y succèdent depuis deux siècles, entretiennent une relation ambigüe à la révolution française. Modèle pour certains, anti-modèle pour la majorité, Lucien Calvié examine comment cette ambiguïté est inscrite dans l’histoire même de ce pays.
À la lanterne des classiques
Pratique et théorie sont indissociables chez Marx. Jean-Numa Ducange et Mohammed Fayçal Touati cherchent, dans leur ouvrage Marx, l’histoire, les révolutions (éd. La ville qui brule, 2010, 128 p.), à mettre en évidence cette articulation essentielle entre savoir historique, développements philosophiques et volonté de faire l’histoire. Avec leur éditeur La ville qui brule, ils ont autorisé Silo à en publier des extraits.
Théoricien et praticien de la révolution, Lénine a développé, dans son ouvrage, “L’impérialisme, stade suprême du capitalisme (essai de vulgarisation)” publié en 1917, une réflexion sur le capitalisme de son temps actualisant ainsi les analyses de Marx. La pensée « marxiste-léniniste » connaîtra une postérité mondiale. Gabriel Milès replace ce livre dans son contexte et en résume les grandes lignes. Cette note est suivie de quelques extraits choisis par ses soins.