La révolution doit-elle être réinventée?

Les émeutes sont croissantes en ce début de XXIe siècle et connaissent une forme d’invisibilité jusqu’en 2011, année du printemps arabe, des Indignés et des occupations. Alors qu’en 2011, le mot « révolution » est convoqué partout, Alain Bertho interroge la question de savoir si ces soulèvements populaires peuvent être qualifiés ainsi. Leur absence de visée stratégique et l’impensé de leur traduction politique rompent avec la conception moderne de la révolution. Repenser l’État et sa nécessaire soumission à une puissance populaire est un moyen d’offrir une figure contemporaine de la révolution et de sortir du présentisme qui a caractérisé ces soulèvements.

Révolution, vous avez dit révolution?

Dans son ouvrage de candidat Révolution, Emmanuel Macron annonce vouloir mettre un coup de pied dans la fourmilière des conservatismes en tous genres et propose de révolutionner la société pour répondre aux grands bouleversements en cours. Mais de quelle révolution parle-t-il ? Si elle épouse le rejet de la politique telle qu’elle s’exerce aujourd’hui, elle semble plutôt relever de l’adaptation au capitalisme mondialisé, posant ainsi la question du détournement du sens que les Français accordent majoritairement au mot révolution.

Le commun au cœur d’une vision renouvelée de la révolution

La démarche du commun peut être riche de potentialités transformatrices pour répondre aux défis majeurs de notre temps. Pertinente sur de multiples terrains d’initiative, de mobilisation et de créativité, elle renforce dans et par l’action concrète une vision plus large de la révolution comme processus. Elle est avant tout fondée sur un « agir commun » renouvelant l’intervention démocratique.

Où est la révolution?

Liées par l’idéologie, puis déliées par les peuples, la Russie et Cuba se retrouvent en ce mois de commémoration. Cent-ans se sont écoulés depuis la révolution bolchévique, et 50 depuis la mort de Che Guevara. Ces évènements semblent loin de nous, non pas dans le temps, mais dans leur conception du possible. L’ère des révolutions est passée, mais elle n’appartient pas à la mythologie pour autant.

La sécurité sociale: un projet révolutionnaire

Approche globale des risques sociaux, universalité, choix de la répartition, gestion par les intéressés eux-mêmes, les principes qui sous-tendent la création de la sécurité sociale constituent une véritable révolution. Cette réforme d’ampleur a permis de transformer le quotidien du plus grand nombre en libérant les travailleurs de la hantise du lendemain. Au lieu de le détricoter, ce modèle émancipateur devrait inspirer l’avenir. Ses principes fondateurs sont plus que jamais pertinents pour faire face aux défis de la Sécurité sociale du XXIe siècle.

Quelques jours de novembre 1917 dans l’Humanité et Le Petit Parisien

Dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917, les bolcheviks se sont emparés des principaux centres de décision de la capitale russe, Petrograd (anciennement Saint-Pétersbourg). Cette prise du pouvoir est nommée «Révolution d’Octobre» car elle s’est déroulée dans la nuit du 25 au 26 octobre selon le calendrier julien en vigueur en Russie jusqu’en 1918, date de l’adoption du calendrier grégorien.

Le Bien vivre comme projet révolutionnaire de société

En cherchant à rompre avec l’organisation et l’imaginaire capitalistes, le Bien Vivre constitue une alternative à la crise civilisationnelle que nous vivons et peut être un vecteur pour révolutionner la société. Objet d’interprétations diverses, il peut s’adapter à des contextes variés et proposer ainsi différents chemins d’émancipation.

Internet révolutionne-t-il la participation politique?

Imprégnant nos façons de vivre et de penser, le numérique est porteur de nombreux espoirs pour renouveler les formes de participation politique. Anaïs Theviot revient sur les travaux de chercheurs spécialisés afin de rendre compte des différents arguments avancés pour questionner cette supposée « révolution numérique » de la participation politique.

1789 et 1917 : l’enjeu de l’analogie

La révolution russe va susciter de nombreuses analogies avec la Révolution française. Octobre 17 sera pensé en lien avec cette dernière qui prendra une place fondamentale dans l’expérience révolutionnaire russe. De son côté, l’ombre de la révolution russe planera sur les évocations de 1789 et 1793 pendant une grande partie du XXe siècle.

Chine : la « Révolution » dans une histoire en perpétuel changement

Transition idéalisée du pouvoir politique et du mandat du ciel, révolution de palais, coups d’État, premier empereur d’une dynastie, révolution française, accomplissement d’un renouveau, révolutions républicaine, prolétarienne ou encore socialiste, le terme Ge ming, – équivalent de révolution en langue française – renvoie au renversement des systèmes existants. Par l’évocation de ces différents usages, c’est un peu de l’histoire de la Chine dont Zhou Sicheng nous donne un aperçu.